TERRES DU SUD
Après que Elendil a rendu sa liberté à Berek, le cheval de son fils Isildur présumé mort, l'animal part au grand galop pour rejoindre le village calciné où son jeune maître a disparu sous les décombres d'une maison en flammes. Des Orcs tentent de l'attraper, mais Berek se débarrasse d'eux à coups de sabots avant de s'élancer à travers bois. Persuadés que personne ne revient vivant de la Forêt Noire, les Orcs renoncent à le poursuivre.
FORÊT NOIRE
Berek s'engage dans une cavité sombre où il retrouve Isildur, emprisonné dans un cocon d'araignée. Le cheval entreprend d'aider son maître à se dégager. Ses efforts sont récompensés. Le jeune homme parvient à s'extirper et à s'emparer du poignard d'un Orc, prisonnier comme lui. Après avoir lutté contre la créature, puis s'être battu contre Shelob, l'araignée géante qui vit dans la caverne avec sa nombreuse progéniture, Isildur réussit à s'enfuir sur Berek lancé au galop.
NÚMENÓR
Dans le palais
Elendil se tient face au gisant du défunt roi Tar-Palantir quand il est rejoint par sa fille Eärien. Elle lui reproche de refuser de parler de la mort d'Isildur et, sans nommer personne, elle lui dit qu'elle sait qui est responsable de la disparition de son frère. Elendil n'a pas l'opportunité de lui demander des précisions, car la régente fait son entrée soutenue par son cousin. Il la rejoint et Míriel, toujours aveugle, lui demande de lui décrire ce qu'il voit. Il l'informe de la présence de Lord Belzagar qui s'entretient avec Pharazôn.
De nombreuses personnes sont venues rendre un dernier hommage au souverain. Une femme s'approche de Míriel et la gifle. La régente réagit avec empathie en demandant à son agresseuse qui elle a perdu dans la bataille, puis elle l'étreind. Elle se retire plus tard dans sa chambre où elle est rejointe par son cousin, venu lui demander de choisir sa tenue pour son prochain couronnement. Míriel cache à Pharazôn le bracelet qu'elle est venue chercher, qui contient une clé ouvrant le passage secret de la chambre de son père.
Dans une taverne
Lord Belzagar, Pharazôn, son fils Kemen et Eärien sont réunis dans une taverne. Leur conversation prend des allures de complot lorsque Lord Belgazar affirme que de nombreux nobles sont en désaccord avec les décisions prises par Míriel et seraient prêts à soutenir le chancelier s'il venait à réclamer le trône. Kemen n'hésite pas à dire que la reine est infirme et incapable de gouverner du fait de sa cécité.
Valandil entend des bribes de la conversation et s'approche de leur table. Après avoir salué Eärien, l'ami d'Isildur remet Kemen à sa place en rappelant qu'il a combattu aux côtés de la reine, qu'il a vu son courage quand elle s'est avancée dans un brasier pour sauver des villageois et qu'elle a tout tenté pour sauver le frère d'Eärien. Dans une menace à peine déguisée, il somme Kemen de ne plus jamais calomnier la souveraine sans quoi il risque de se retrouver lui-même infirme. Face à la détermination du jeune lieutenant, Kemen choisit de faire profil bas. Valandil sorti, Eärien confie aux trois hommes sa découverte fortuite alors qu'elle était au chevet du vieux roi Tar-Palantir : le palantir caché au sommet de la grande tour qu'elle n'a pas hésité à voler. Au même moment, au palais, Míriel découvre avec consternation que le palantir a disparu.
MORDOR
Glûg fait part de ses inquiétudes à Adar. Les Uruks ont désormais trouvé un foyer et il n'a aucunement envie de repartir en guerre. Le Seigneur Père lui répond que, pour être totalement en sécurité, ils doivent avoir la certitude que Sauron est mort. Son bras droit étreint sa famille au moment où des pas sourds secouent le campement. Damrod, le Troll de Collines, a reçu l'invitation d'Adar et y répond... à sa manière. Il jette la tête de l'Orc messager à ses pieds et exige de savoir où se trouve Sauron.
EREGION
Celebrimbor reçoit Durin et Disa, Annatar à ses côtés. Face aux difficultés rencontrées par les Nains, il leur propose de forger des Anneaux de Pouvoir, semblables à ceux qu'il a créés pour les Elfes et destinés aux plus puissants seigneurs nains, en échange de mithril. Le couple est heureux d'apprendre que, grâce à leur aide, Elrond a été en mesure de changer le funeste destin qui attendait son peuple. Disa demande au forgeron pourquoi il ne fait pas cette offre généreuse directement à leur roi. Il lui répond que Durin III a toujours été retissant à accepter une aide extérieure, raison pour laquelle il préfère que son fils lui transmette sa proposition.
L'époux de Disa explique qu'il est en froid avec son père et qu'il ne peut accepter cette mission. Annatar, qui était resté silencieux jusqu'alors, intervient. Il tente de convaincre Durin qu'il s'agit aussi d'une opportunité de regagner le respect de son père, voire son héritage. Le Nain se méfie de cet Elfe qu'il ne connaît pas et dont Elrond ne lui a jamais parlé. Disa demande à discuter en privé avec son mari. Elle l'implore de mettre son orgueil de côté et d'aller parler avec son père dans l'intérêt de leur peuple, sans quoi elle se chargera elle-même de transmettre la proposition de Celebrimbor au roi.
Pendant ce temps, le forgeron invite son nouvel ami à faire preuve de patience. Sauron lui rétorque que le temps est un luxe qu'ils n'ont pas, car il craint que Gil-galad apprenne leur projet. Il affirme que le Haut-Roi a interdit la création d'autres anneaux. Piqué au vif, Celebrimbor clame que personne ne peut lui interdire de faire ce qu'il estime être juste. Il s'empare d'une plume et rédige une lettre pour le souverain dans laquelle il le félicite pour l'efficacité des trois anneaux, affirme qu'il a fermé la forge qui a permis de les créer et promet de le rejoindre au Lindon prochainement. Le seigneur elfe déclare à son ami que nul ne viendra le priver de son heure de gloire. Sauron a la confirmation qu'il manipule Celebrimbor comme une marionnette.
MORDOR
Monté sur Berek, Isildur progresse dans le Mordor. Il récupère une épée et des bottes sur un mort et poursuit sa route, décidé à rejoindre le campement de l'armée númenóréenne. Dans un bois, il découvre les corps de soldats de son armée, tombés dans une embuscade. Il met pied à terre et s'avance prudemment, son épée à la main.
Quand il s'approche d'une carriole, une rescapée cachée sous une bâche lui plante un poignard dans la cuisse. Il l'attrape, la jette à terre et place sa lame sur sa gorge. La jeune femme se confond en excuses en lui expliquant qu'elle l'a pris pour un Orc. Il la libère et va s'asseoir, adossé à une roue. Pensant l'aider, elle enlève brusquement le poignard de sa cuisse, le contraignant à mettre en place un garrot. Estrid apprend à Isildur que le campement qu'il voulait rejoindre est désormais désert. Elle lui montre une carte qu'elle a trouvée sur place, alors qu'elle-même cherchait des proches. En voyant le nom 'Pelagir' entouré, le jeune homme en déduit que son père, Elendil, a peut-être conduit les rescapés de l'éruption dans cette ancienne colonie númenóréenne. Ils décident de s'y rendre ensemble.
PELAGIR
En arrivant dans une clairière, ils découvrent un homme qui semble blessé. Isildur met pied à terre et s'approche de l'inconnu qui explique avoir été attaqué et dévalisé par des Orcs. Restée sur Berek, Estrid dit à son compagnon de route qu'ils devraient continuer à avancer, mais le jeune homme veut au moins donner à manger au malheureux. Quand l'homme tend la main vers lui, Isildur voit la marque d'Adar sur son bras. Des brigands surgissent de toutes parts, le frappent violemment et jettent Estrid à terre. L'un des voleurs part au galop sur Berek. Au moment où l'homme qu'il voulait sauver place sa lame sur la gorge d'Isildur, une flèche se plante dans son bras. En moins de temps qu'il ne faut pour le dire, Arondir surgit des bois et tue tous les brigands à l'exception de ceux qui ont pris la fuite avec Berek.
Reconnaissant, Isildur remercie l'Elfe et lui rappelle son nom. Arondir se souvient parfaitement de lui. Il lui conseille de le suivre jusqu'à Pelagir, ainsi qu'Estrid, expliquant que des Hommes Sauvages infestent les bois alentours. Isildur voudrait d'abord tenter de retrouver Berek, mais l'Elfe reprend déjà la route, chargé de bois fraîchement coupé, en disant qu'il a des affaires à régler.
À la nuit tombée, Isildur et Estrid comprennent ce qu'il y avait de si important qui attendait Arondir à Pelagir. L'Elfe a dressé un bûcher sur le port et, devant les villageois rassemblés, il s'apprête à l'embraser après un dernier adieu à la femme qu'il aimait, Bronwyn. Arondir reste immobile, torche en main. Theo sort de l'ombre, s'empare de la torche et enflamme le bûcher sur lequel a été déposé le corps de sa mère. Aussitôt après, il se réfugie au bord de l'eau, le dos tourné, silencieux. Il repousse la main que l'Elfe pose sur son épaule.
KHAZAD-DÛM
Les Nains demandent à Narvi d'aller expliquer au roi leur situation précaire. Il les invite à se calmer et patienter, puis se présente face au roi et lui annonce qu'une demande d'ouverture des réserves royales de céréales va lui être présentée. Narvi précise qu'elles ne permettront de nourrir le peuple que pendant trois mois.
Alors qu'il se retire, le souverain a la surprise de voir son fils s'avancer lentement vers lui, tête baissée. Durin IV s'incline respectueusement. Il lui fait ensuite part de la proposition de Celebrimbor, mais le roi s'intéresse d'abord à un tout autre sujet : leur querelle. L'époux de Disa concède ses défauts - les mêmes que son père - mais reconnaît aussi avoir eu tort de lui manquer de respect. Il lui demande pardon. Le roi pose un regard bienveillant sur lui, père et fils tirent un trait sur leur dispute. Avant qu'il sorte, Durin IV indique au souverain qu'il se méfie du pouvoir offert par Eregion.
PELAGIR
Theo recoud la cuisse Isildur, mettant en pratique les enseignements de Bronwyn. Le blessé demande les circonstances de la mort de la guérisseuse. Arondir répond qu'il a échoué à la protéger. En réalité, la flèche d'Orc était empoisonnée et il n'a rien pu faire pour la sauver. L'Elfe poursuit en disant qu'il est soulagé de le savoir en vie et qu'il en serait de même pour Elendil. Il promet à Isildur que son père ne l'a pas abandonné et qu'il reviendra.
Arondir essaie ensuite de dialoguer avec Theo, mais le jeune homme reste indifférent à ses tentatives. L'Elfe tente une autre approche en évoquant son passé : le royaume elfique de Beleriand où il est né et qui gît maintenant sous les eaux, et le sentiment de colère qu'il décèle chez Theo et que lui-même a ressenti. Le garçon lui fait clairement comprendre qu'il n'est pas son père et qu'il ne veut plus rien avoir à faire avec lui.
Isildur retrouve Theo, pensif, adossé contre un vestige de Númenór. Ils évoquent brièvement l'île puis Theo lui propose de le rejoindre vers la fontaine au lever de la Lune, pour qu'il le conduise jusqu'à l'endroit où il pense retrouver Berek.
La nuit tombée, Isildur rejoint Estrid qui s'est isolée au bord de l'eau, assise près d'un feu. Il lui demande si elle a eu des nouvelles de son promis. Quand elle lui répond qu'elle n'en a pas, il lui dit de garder confiance. Estrid lui parle de son sentiment de culpabilité d'être en vie alors que tant sont morts. Isildur lui confie alors un épisode de son enfance dont il n'a jamais parlé à quiconque : sa mère s'est noyée en lui sauvant la vie alors qu'il s'était trop éloigné du bord. Depuis, il se sent tenu d'accomplir quelque chose d'exceptionnel pour se montrer digne de son sacrifice.
À l'écart, Theo a suivi leur conversation, ému aux larmes. Quand Isildur le rejoint et qu'ils s'éloignent pour partir à la rechercher de Berek, Estrid plonge son poignard dans les flammes puis utilise la lame chauffée au rouge pour tenter de faire disparaître la marque d'Adar gravée dans sa nuque.
Dans les bois, l'un des brigands s'évertue à abattre un arbre tandis que ses compagnons discutent au coin du feu. Isildur s'approche des chevaux volés et détache Berek aussi silencieusement que possible. Mais les hommes entendent du bruit et se lèvent. Theo s'approche d'eux pour faire diversion. Il leur affirme qu'il sert Adar tout comme eux et leur montre la marque sur son avant bras pour le prouver. Hagen n'est pas convaincu, car la marque de Theo ne correspond pas à celle infligée par le Seigneur Père. Pendant qu'Isildur s'éloigne avec son cheval, les Hommes Sauvages se montrent de plus en plus soupçonneux et accusent le fils de Bronwyn d'avoir pris part aux attaques récentes de trois de leurs campements. Hagen donne l'ordre à ses hommes de s'emparer de lui.
Mais l'un des brigands s'effondre soudain, tué par une hache reçue en pleine poitrine. Hagen crie à l'embuscade et Theo en profite pour s'enfuir, poursuivi par un voleur. Il se retourne et entrevoit la bande se faire massacrer, sans distinguer les agresseurs, puis lève les yeux au ciel, tétanisé. Isildur l'entend crier son nom, comme un appel au secours lancé dans la nuit.
NÚMENÓR
Tout de blanc vêtue en hommage à son père, Míriel s'avance dans le palais au milieu de la foule pour être couronnée Reine de Númenór. Elle est accueillie par le Grand Prêtre qui doit procéder à son sacre. Une voix s'élève, affirmant qu'elle est indigne de régner. Míriel dit entendre leur peine et leur colère, et qu'elle les partage, et elle insiste pour laisser ses opposants s'exprimer. Stupéfait, Elendil voit sa fille Eärien prendre la parole, du haut d'un escalier. Elle raconte qu'elle a parlé au vieux roi sur son lit de mort et qu'il lui a révélé l'existence du palantir qu'elle tient dans ses mains, un objet magique elfique qui guiderait Míriel dans ses décisions et qui l'aurait conduit à se rendre en Terre du Milieu où de nombreux soldats de Númenór ont trouvé la mort, parmi lesquels son frère Isildur. Au moment où Elendil somme sa fille de se taire, elle lance le palantir qui dévale l'escalier.
Réusé, Pharazôn fait mine de défendre sa cousine contre cette accusation, affirmant que le véritable souverain de Númenór ne placerait jamais sa confiance dans un objet elfique et ordonne sa destruction immédiate. Mais Míriel s'y oppose, confessant que le palantir lui appartient et ajoutant que le royaume en a besoin. Elendil se penche alors pour le ramasser, mais il est violemment projeté en arrière lorsqu'il le touche, ce qui déclenche de nouvelles accusations de sorcellerie. La foule en colère s'approche de Míriel que sa garde tente de protéger. De son côté, Elendil fait son possible pour la rejoindre. Tout ça sous le regard froid et indifférent d'Eärien.
Au milieu de cette agitation, un Grand Aigle vient de poser sur le promontoire. Tous les regards se tournent vers lui, sa présence étant synonyme de bon présage lors d'un sacre dans les coutumes númenóréennes. Pharazôn s'avance d'un pas décidé vers lui. Manipulateur, Lord Belgazar crie que l'aigle a choisi de favoriser le cousin de la régente qui, alors que la foule clame son nom, saisit l'occasion. Pendant que le Grand Aigle reprend son envol, Pharazôn sort son épée de son fourreau et la place solennellement devant sa poitrine en se tournant vers l'assemblée.
EREGION
La forge est en marche. Le roi Durin III offre à Celebrimbor un morceau de mithril dont le forgeron se saisit sous les yeux de Durin IV et Disa, présents eux aussi. Au moment où Celebrimbor veut l'ajouter au métal en fusion, Annatar s'approche et arrête son geste en tendant sa main. Le forgeron remet le minerai à son nouvel ami qui, en fermant les yeux, l'ajoute à l'alliage. Sauron vient de prendre une part active à la création des Anneaux de Pouvoir destinés aux Nains.
Rédigé par Locksley