ENTRE PELAGIR ET EREGION
Arondir piste l'armée des Orcs. Il court à travers bois, plus déterminé que jamais à retrouver Adar qui est responsable de la mort de Bronwyn. Il croise trois Orcs sur sa route, engage le combat et les tue. Sur le corps de l'un d'eux, il trouve une carte dessinée sur une pièce de tissu sur laquelle est entourée la capitale d'Eregion, Ost-in-Edhil.
EREGION
Celebrimbor est contrarié de ne pas réussir à mettre au point l'alliage qui servira à créer les Anneaux de Pouvoir des Hommes. Il s'énerve quand Mirdania lui apprend qu'ils n'ont plus de mithril, car les Nains tardent à livrer le précieux minerai. L'apprentie prend son courage à deux mains pour lui faire remarquer qu'il est devenu particulièrement irascible et découvre, consternée, que le maître forgeron est incapable de se souvenir de son prénom. Annatar entre dans la forge et demande aux apprentis de le laisser seul avec Celebrimbor. Il trouve des excuses à sa confusion et s'arrange pour entretenir son trouble. En le manipulant, Sauron réussit à convaincre le Seigneur d'Eregion de le laisser s'adresser aux Elfes à sa place et aussi de lui permettre de discuter avec les Nains concernant l'approvisionnement en mithril. Face aux habitants d'Ost-in-Edhil, Annatar affirme que Celebrimbor a exigé de ne pas être dérangé, qu'il souhaite travailler seul désormais et ajoute qu'il lui a demandé d'assurer l'administration de toutes ses affaires.
Le chef de la garnison lui apprend qu'un seul de ses soldats est revenu de patrouille. Son corps sans vie a été découvert et porte gravé dans sa chair un message que seul Sauron sait traduire : 'Où est-il ?'. Annatar ordonne que le malheureux soit enterré en toute discrétion. Il demande ensuite l'aide de Mirdania pour respecter les 'souhaits' du maître forgeron. Totalement sous son influence, elle accepte de bonne grâce.
Dans son campement, Adar dîne en tête à tête avec Galadriel. Il pointe leur but commun, trouver Sauron, et partage avec elle son analyse du Seigneur des Ténèbres, capable de s'emparer de l'esprit des autres et de les sonder pour mieux parvenir à ses fins. Tous deux ont été ses victimes. Il lui propose de l'aider à détruire Sauron et lui montre la couronne de Morgoth avec laquelle il l'a tué jadis. Galadriel objecte que Sauron est revenu. Adar lui explique alors qu'en combinant le pouvoir des trois anneaux elfiques à celui de la couronne, ils pourront l'anéantir. Tous deux savent qu'il se cache en Eregion. Adar invite Galadriel à mettre sa fierté de côté et à accepter une alliance avec lui.
NÚMENÓR
Elendil comparait enchaîné devant le roi Pharazôn, qui est entouré par le seigneur Belzagar, Kemen et Eärien. Le souverain lui annonce que ses agissements justifient une condamnation à mort mais que, au regard des années pendant lesquelles il a servi le royaume, il ordonnera qu'il soit relâché à condition qu'il se repente de ses crimes et lui jure fidélité. Le capitaine se repend pour ses actes, mais refuse catégoriquement de reconnaître Pharazôn comme souverain légitime de Númenór. Il clame son allégeance à la fille de Tar-Palantír, Míriel, et accuse son cousin de trahison. Alors qu'Elendil est reconduit dans les geôles, Lord Belzagar propose au roi que les Valar décident du sort de l'officier, selon l'une des traditions des Fidèles.
RHÛN
L'Étranger est toujours chez Tom Bombadil. Il lui indique qu'il a eu une vision et tente toujours de comprendre comment il pourra maîtriser ses pouvoirs, mais les explications de son hôte sont encore une fois énigmatiques. Tom le conduit dans le désert pour une ultime épreuve.
Dans le village des Fortauds, Nori confie à Gundabel qu'elle ne comprend pas pourquoi ils ne quittent pas cet endroit où, visiblement, ils ne sont pas en sécurité. Celle-ci lui répond que, contrairement aux Piévelus, les Fortauds ne sont pas des nomades. Ils sont attachés à leur habitat et leurs racines, entendent rester dans leur foyer tout au long de leur vie puis y être enterrés à leur mort. Pendant ce temps, Poppy et Merimac font plus amples connaissances et échangent même un baiser.
Nori culpabilise d'avoir mis les Fortauds en danger en venant dans leur village et propose de se rendre. Poppy tente de l'en dissuader en lui expliquant qu'en le faisant, elle mettra en danger encore plus de monde, et notamment les Piévelus et sa famille. Elle lui rappelle qu'elle a toujours dit que l'Étranger était important. Aujourd'hui, elle aussi en est convaincue et le mieux qu'elles puissent faire, c'est de se battre pour le protéger.
Tom Bombadil accompagne l'ami de Nori et Poppy jusqu'à une crête et lui dit qu'il est temps pour lui de trouver son bâton. Désemparé, l'Étranger voit devant lui une vallée couverte d'arbres morts qui, chacun, pourrait fournir une branche faisant office de bâton. Il tente d'expliquer à Tom qu'il lui faudrait énormément de temps pour y parvenir, alors qu'il sait que Nori et Poppy sont en danger. Il voudrait les secourir, puis revenir. Mais Tom objecte qu'il faut parfois être capable de choisir un chemin quand on se trouve à un embranchement. Il lui rappelle les enjeux : Sauron a désormais l'ascendant sur l'ouest, tandis que le Magicien Ténébreux domine l'est. Est-il prêt à abandonner les habitants de la Terre du Milieu à leur sort ? Selon lui, le magicien doit choisir entre son amie et son destin. Alors que l'Étranger réfléchit, le regard fixé sur la vallée, Tom Bombadil disparaît par magie en le laissant seul sur la crête déserte.
KHAZAD-DÛM
Les mineurs creusent sans relâche. Pensif, le roi Durin III regarde les Nains déverser des brouettes d'or au pied de son trône. Répondant à sa convocation, le prince s'avance vers lui et s'incline respectueusement. Il découvre avec stupeur que ce n'est pas son père qui l'a fait demander, mais Annatar qui s'avance vers lui. Celui-ci explique qu'Eregion est menacé et que les Elfes ont besoin de plus mithril pour forger d'autres anneaux. Il propose de fournir davantage de bois pour étayer les puits de mine, ou bien quelque chose de plus précieux si tel est le désir des Nains. Le prince demande à son père de s'entretenir avec lui en privé, mais sa requête est rejetée. Étonné, mais heureux, Durin IV entend le vieux roi annoncer que sa décision est prise : il refuse la demande d'Annatar. Sauron n'insiste pas mais, avant de se retirer, son regard se tourne vers une torche et on distingue la silhouette du Balrog s'avancer dans la flamme.
Après son départ, le prince fait part à son père de son soulagement, mais le souverain lui dévoile qu'il compte sur le fait que les Elfes seront contraints de revenir vers lui avec une meilleure offre alors que la guerre gronde en Terre du Milieu. Le roi ordonne d'agrandir le chantier en doublant les équipes de mineurs. Son fils lui demande alors de retirer l'anneau de son doigt, mais le roi refuse catégoriquement. Tristement, Durin IV lui dit qu'il agit sous l'influence de cet anneau. Quand il tente de le lui enlever, le vieil homme le projette à plusieurs mètres en lui lançant un regard noir.
En l'apprenant, Disa laisse exploser sa colère. Elle tente de faire comprendre à son époux que la personne qui est assise sur le trône n'est plus son père, mais un esclave de l'anneau et qu'il faut le destituer pour le bien de tous les Nains du royaume de Khazad-Dûm. Le prince fond en larmes en lui expliquant qu'il en est incapable car, en le regardant, il voit toujours le père qu'il aime. Calmement, Disa lui explique qu'il est néanmoins urgent d'agir, sans quoi ils n'auront plus aucune chance de l'atteindre et qu'il entraînera tous les Nains avec lui dans sa chute inévitable. Son époux acquiesce gravement.
NÚMENÓR
Eärien rend visite à son père en prison. Elle l'informe qu'il subira le Jugement des Abysses à l'aube, mais qu'elle a encore une fois parlé avec Pharazôn qui est toujours disposé à le libérer s'il lui jure fidélité. En larmes, elle l'étreint en lui disant qu'elle ne veut pas le perdre et le supplie d'obéir au roi. Elle ajoute qu'elle s'est mise à genou devant le souverain pour qu'il l'autorise à voir Míriel. Et c'est ainsi qu'elle est parvenue à l'amener dans ce cachot. Eärien se retire pour les laisser seuls, plaçant tous ses espoirs dans Míriel pour raisonner son père. Sans la moindre hésitation, celle-ci ordonne au capitaine de prêter allégeance au roi, argumentant que le royaume a besoin d'hommes comme lui. Il refuse une nouvelle fois de renier ses convictions. Pour lui, elle est la seule héritière légitime de Númenór et il préfère mourir en restant fidèle à ses croyances plutôt que de vivre dans la lâcheté. Il prend son visage en larmes entre ses mains, lui assure que si les Valar estiment que sa vie doit être épargnée, alors elle le sera. Puis il répète que la mer a toujours raison. À l'écart, Eärien observe le couple et voit son espoir s'envoler.
KHAZAD-DÛM
Obéissant au roi, Narvi conduit une équipe de Nains jusqu'au plus profond de la mine. Il se retrouve face à Disa déterminée à les empêcher de passer pour creuser davantage. Devant son refus de bouger, ils font un pas en avant pour la déloger, mais Disa entame un chant puissant qui provoque l'arrivée d'une nuée de chauve-souris qui fondent sur les mineurs. Alors qu'ils s'enfuient en hurlant, Durin sort de l'ombre et dit à sa femme combien il l'aime. Disa est ravie, mais elle lui rappelle que ce n'est qu'une petite victoire, car les mineurs reviendront en plus grand nombre.
NÚMENÓR
Au bord de la mer, des soldats sonnent le cor pour appeler le Ver Marin. Elendil est amené, menotté. Pharazôn lui demande s'il renonce aux lois terrestres pour se plier au Jugement des Valar. Sans baisser les yeux, le capitaine accepte. Le roi ordonne alors qu'il soit jeté à la mer. Un soldat lui enlève ses fers et Elendil croise le regard de sa fille qui peine à retenir ses larmes. Au moment où il s'avance vers la mer, la voix de Míriel s'élève pour exiger qu'il soit relâché. Elle affirme qu'il est accusé d'un crime commis en son nom, ce qui lui donne le droit d'affronter le Jugement des Valar à sa place. Voyant l'hésitation du roi, Eärien lui dit qu'il n'a pas d'autre choix que d'accepter, car c'est écrit dans leur loi ce que confirme à regret le seigneur Belzagar. Pharazôn accepte que Míriel prenne la place d'Elendil. Celui-ci la conjure de renoncer, mais elle est déterminée. Un soldat guide ses pas jusqu'au rivage en contrebas où Míriel entre seule dans l'eau. Des vagues se soulèvent à l'horizon, le Ver Marin approche. La fille de Tar-Palantír disparaît brusquement sous la surface de l'eau, tirée vers le fond. La créature gigantesque se place face à elle et l'observe longuement avant d'ouvrir grand sa gueule. Massée sur les rochers, la foule scrute le bassin où Míriel a disparu. Soudain, elle est rejetée sur terre et Lord Belzagar est contraint d'annoncer que les Valar ont jugé Míriel innocente. Elendil se précipite vers elle, l'aide à se relever puis clame à la foule en liesse : « Saluez Tar-Míriel, Reine de la Mer ! »
Sur la côte, Pharazôn a laissé transparaître sa frustration. De retour au palais, il se dirige droit vers le palantir. Quand il pose sa main sur l'objet magique, les images se succèdent devant lui montrant feu et destruction avec, au milieu, un visage : celui d'Halbrand.
EREGION
Galadriel confirme à Adar qu'Halbrand est Sauron et qu'il se trouve en Eregion pour forger des anneaux qui lui permettront de dominer les Elfes, les Uruks et toutes les autres races de la Terre du Milieu. Elle lui apprend qu'Elrond est en route à la tête d'une armée et qu'il détient son anneau, Nenya. Elle accepte sa proposition d'alliance pour qu'ensemble, Uruks et Elfes éliminent définitivement Sauron et lui indique aussi que tous les anneaux qu'il a touchés devront être détruits. Mais ce qui intéresse Adar, c'est de savoir si le Haut-Roi Gil-galad autorisera les Uruks à vivre en paix au Mordor ou si son projet est toujours de l'envahir. Le Seigneur Père reste persuadé que les Elfes, sous couvert de vertu, servent les desseins de Sauron.
Galadriel comprend bientôt qu'elle a donné à Adar des informations précieuses qu'il ignorait jusqu'alors - l'identité de Sauron et celle du porteur de Nenya - et qu'il entend les utiliser à sa guise, sans conclure d'alliance. Elle découvre qu'il dispose non pas d'une simple légion, mais de toute une armée prête à attaquer Ost-in-Edhil. Dans une ultime tentative, elle tente de lui faire comprendre que tout ça fait partie d'un plan ourdi par Sauron qui ne possède pas d'armée, mais qui a attiré celle d'Adar pour s'en emparer. Le père des Orcs refuse de l'écouter. Présent lors de leur échange, Glûg semble ébranlé par les affirmations de Galadriel. Adar doit lui arracher le cor des mains pour sonner l'attaque.
Du haut des remparts de la capitale d'Eregion, les soldats voient la lueur des torches et comprennent le danger. Ils sonnent l'alarme. Alors que les habitants d'Ost-in-Edhil courent, paniqués, Annatar reste impassible. Seul sur un balcon, il entame la paume de sa main avec la lame d'un poignard.
Alors qu'il est plongé dans ses croquis, l'attention de Celebrimbor est attiré par les cris dehors. Annatar l'empêche d'ouvrir une fenêtre et lui demande si son travail progresse. Mais le forgeron est convaincu d'avoir entendu l'alarme de la cité. Quand il veut sortir, son 'ami' se dresse devant lui. Celebrimbor le pousse brusquement en se rebellant et reste sourd à sa demande pressante de forger les neuf anneaux. Il se dirige vers la porte, mais Sauron reste le maître incontesté de l'illusion...
...Quand il sort de la tour, Celebrimbor ne voit qu'une image idyllique de la cité, ensoleillée, rythmée par le son des oiseaux qui gazouillent et les cris de joie des enfants qui jouent, alors que la réalité est toute autre : Ost-in-Edhil est la proie des flammes et les Elfes tombent sous les flèches ennemies. Annatar le rejoint et le rassure en mettant sa confusion sur le compte de la fatigue. Il lui remet aussi un flacon contenant soi-disant du minerai de mithril réduit en poudre par son ami Narvi en personne, qu'il lui aurait remis quand il s'est rendu à Khazad-Dûm. Il flatte une nouvelle fois l'ego du forgeron en affirmant que les Anneaux de Pouvoir seront à jamais considérés comme les plus précieuses créations de la Terre du Milieu. Puis, lui remettant le marteau de Fëanor, il l'invite à surpasser son ancêtre et à se surpasser lui-même. Entièrement sous son influence, Celebrimbor regagne son atelier paisiblement alors que le chaos et la guerre s'empare d'Eregion.
Sauron se poste en haut d'une tour et regarde la menace grandir autour de la cité. Il ferme brièvement les yeux et ouvre grand les bras en signe de toute puissance.
Rédigé par Locksley