TERRES DU SUD
Arondir est traîné dans un tunnel au milieu des Orcs et enchaîné, avant d'être jeté dehors sous leur surveillance avec ordre de creuser. Loin d'être leur seul prisonnier, il est entouré d'autres captifs, villageois et même elfes puisqu'il retrouve ses amis Médhor et Revion, réduits à l'esclavage comme lui.
DANS LA GRANDE MER
Galadriel se réveille dans la cale du navire qui l'a recueillie, avec Halbrand à ses côtés qui lui tend une assiette de nourriture. Tous deux sont ensuite conduits sur le pont où ils découvrent un équipage de soldats.
Elendil, leur capitaine, s'avance vers eux. Galadriel le presse de questions, mais il refuse de répondre et se contente de lui dire qu'il obéit aux ordres qu'il a reçus de la livrer saine et sauve. Il ajoute qu'elle en saura plus à leur arrivée qui est imminente. L'Elfe est encore plus contrariée quand elle constate que l'officier a saisi sa dague et la porte à sa ceinture.
NÚMENÓR
Estuaire
Après avoir dépassé une haute tour de garde en surplomb, le navire s'engage dans un estuaire. De chaque côté, d'immenses visages sont sculptés dans les falaises. Après quelques méandres, apparaît une immense cité que Galadriel identifie comme « L'île des rois » : Númenór.
Le bateau replie ses voiles avant de passer sous un pont, puis entre dans le port où il jette l'ancre. Galadriel et Halbrand ne peuvent s'empêcher d'admirer la cité, grandiose, alors qu'ils sont conduits à quai dans une chaloupe dans laquelle se trouve aussi Elendil.
Palais royal
L'officier les guide ensuite à travers les ruelles jusqu'au palais où ils sont amenés devant la reine régente, Míriel. Pieds nus et peu présentables avec leurs vêtements sales et déchirés, les deux naufragés sont sommés par la reine de se présenter.
« Galadriel, du peuple des Noldor, fille de la Maison Dorée de Finarfin, Commandante des Armées du Nord du Haut Roi Gil-galad » répond l'Elfe, tandis que son compagnon dit simplement « Halbrand, des Terres du Sud ».
Le conseiller de la reine, Pharazôn, s'interroge sur la présence d'une Elfe et d'un homme ensemble. Galadriel explique que le hasard les a réunis en pleine mer et que le Capitaine Elendil les a sauvés. Fière et déterminée, elle fixe Míriel droit dans les yeux, demande sa clémence mais aussi d'être emmenée en Terre du Milieu. Méprisant l'étonnement du conseiller, elle ajoute que les Númenóréens sont redevables aux Elfes et qu'ils ne sont pas à un navire près.
Son attitude hautaine ne plaide pas en faveur de sa requête, bien au contraire. Alors que la reine est sur le point de les faire jeter en prison, Halbrand prend la parole et lui demande avec beaucoup d'humilité à ce qu'ils obtiennent l'asile pour quelques jours, le temps pour ses conseillers d'examiner leur requête. Il obtient ainsi trois jours de semi-liberté : Galadriel et Halbrand ont pour ordre de ne pas quitter l'enceinte du palais.
Alors qu'ils quittent la salle d'audience, libres, Galadriel n'est pas satisfaite pour autant. Elle explique à Halbrand qu'elle a hâte de gagner les Terres du Sud où les hommes sont en grand danger. Il lui demande de faire preuve de patience et lui rend discrètement sa dague qu'il a subtilisée au Capitaine Elendil quand il l'a étreint pour le remercier de les avoir sauvés.
Sur la côte
Isildur et ses deux amis, Valandil et Ontamo, ne ménagent pas leurs efforts pour manoeuvrer le bateau de la flotte númenóréenne sur lequel ils suivent une formation dans l'espoir d'intégrer la Garde Maritime. Ils viennent au secours d'un de leurs camarades qui a fait un faux pas. Ce jeune élève est renvoyé aussitôt l'équipage revenu à terre. La pression est grande, il leur reste neuf jours d'apprentissage. Les amis d'Isildur sont excités par la perspective de rejoindre la garde dirigée par Elendil, ils se projettent et se voient déjà officiers dans quatre ans, puis capitaines dans dix.
La soeur d'Isildur, Eärien, le rejoint sur la plage. Il est heureux de sa visite, mais encore plus heureux de voir son cheval, Berek, qu'elle a amené avec elle.
Palais royal
La reine Míriel s'entretient en tête à tête avec Elendil. Décidée à mieux connaître le capitaine, elle l'interroge. Il lui confirme venir des côtes occidentales et explique que son nom signifie « Celui qui aime les étoiles ». Mais la souveraine lui rétorque qu'il existe une autre traduction. Il lui répond alors que, dans la langue ancienne des Eldar, son nom signifie également « Ami des Elfes ». Quand elle lui demande si tel est le cas, il lui dit qu'il est loyal à Númenór.
Míriel lui reproche d'avoir amené Galadriel, bien qu'il sache que les Elfes sont bannis depuis bien longtemps du royaume. En la regardant droit dans les yeux, Elendil répond en marin : « La mer a toujours raison. ». Pour lui, il est certain que sa rencontre avec Galadriel n'est pas due au hasard. La reine lui demande d'assumer sa décision d'avoir sauvé l'Elfe, elle lui fait remettre une épée et requiert de sa part un service.
TERRES DU SUD
Arondir comprend rapidement que les Orcs n'aiment pas la lumière du soleil et il compte bien utiliser cet avantage pour s'échapper. Avec ses amis, ils tentent de mettre au point un plan d'évasion. Mais les choses ne se passent comme espérées : Médhor est égorgé par les Orcs.
NÚMENÓR
Dans la cité
Galadriel échappe à la vigilance des soldats chargés de la surveiller. Cachant ses oreilles pointues avec ses cheveux, elle se dirige vers le port. Alors qu'elle observe les bateaux, Elendil sort de l'ombre et engage la conversation. Loin d'être dupe, l'officier s'attendait à ce qu'elle vienne là pour voler une embarcation. Il lui dit que la reine l'a chargé personnellement de veiller à ce qu'elle ne cause plus de troubles. Calmement, il lui explique que sa soif de rébellion ne fait que l'éloigner du but qu'elle poursuit puis, sur un ton paternel, il ajoute qu'elle lui rappelle ses propres enfants : sa fille qui est vive et son fils qui est impulsif.
Galadriel reste sur la défensive et déterminée, mais elle est surprise quand il continue de lui parler en utilisant la langue elfique. Quand il explique qu'elle est encore enseignée dans la Bibliothèque Ancestrale qui se trouve à une journée de cheval. Il l'escorte là-bas, elle est ravie de chevaucher au galop, retrouvant un sentiment de liberté. Bientôt, ils arrivent en vue de l'édifice, une petite forteresse juchée sur un piton rocheux qui domine la mer.
Pendant ce temps, Halbrand se rend à la forge qui avait attiré son attention lorsqu'ils avaient débarqué. Il tente de convaincre le forgeron de l'embaucher, met en avant son savoir-faire, se dit prêt à faire des corvées et explique vouloir commencer une nouvelle vie. Le forgeron salue sa détermination, mais ne peut pas lui offrir un travail car dans ce royaume, il faut détenir un blason de la guilde pour forger l'acier.
Déçu, Halbrand repart et se rend à la taverne avec une idée bien précise en tête. Il s'arrange pour se faire remarquer par les forgerons qui sont attablés, engage la conversation puis dérobe l'insigne de l'un d'eux.
Son vol ne passe pas inaperçu. Les hommes le retrouvent dans une ruelle et, même s'il propose de rendre le badge qu'il a dérobé, ils décident de lui donner une bonne correction. Halbrand se révèle alors un adversaire redoutable et c'est lui qui prend le dessus jusqu'à ce que des soldats l'encerclent et l'arrêtent.
La Bibliothèque Ancestrale
Dans la Bibliothèque Ancestrale, Galadriel dessine sur un morceau de parchemin le dessin qui était gravé dans la chair de son frère. Elendil le remet à l'archiviste en lui demandant de faire des recherches.
Pendant ce temps, l'Elfe visite les lieux et fait part à l'officier de son admiration pour cet endroit qui regorge de documents. Sur l'une des tapisseries, elle reconnaît Elrond et son frère Elros. Galadriel remercie Elendil de l'avoir amenée. Il lui répond qu'elle devrait plutôt remercier son roi, resté fidèle aux Elfes, mais qui vit désormais exilé dans une tour.
L'archiviste arrive avec une vieille feuille de parchemin sur laquelle sont tracées les mêmes lignes que celles esquissées par Galadriel en arrivant. C'est la révélation pour elle. Elle comprend qu'elle a sous les yeux un morceau de carte qui représente une partie des Terres du Sud. Le vieux parchemin mentionne aussi un lieu et un but : l'ennemi projetterait de créer son propre royaume où le mal pourrait proliférer grâce à son successeur en cas de défaite de Morgoth. Ils comprennent que les Terres du Sud courent un grand danger si Sauron est de retour et que ce sera le début d'une nouvelle ère de malheur et de guerre.
TERRE DU MILIEU
Heureux et insouciants, la tribu de Piévelus de Nori célèbre le départ imminent de leur caravane pour la prochaine migration. Marigold s'inquiète de ne pas réussir à tirer leur charrette, compte tenu de la cheville blessée de Largo, mais son compagnon veut rester optimiste.
À la nuit tombée, Nori s'approche de la cabane de Sadoc pour y dérober l'un de ses livres qui contient des représentations du ciel étoilé. Poppy tente de la dissuader, en vain, et comme d'habitude elle devient sa complice en faisant diversion vers le vieux sage pendant que son amie vole le livre.
Elles rejoignent ensuite le reste de la tribu, réunie autour de Sadoc pour rendre hommage à ceux de leurs compagnons qui ont disparu. Pendant ce temps, l'Étranger s'est introduit dans le campement et s'est approché d'un feu de camp pour mieux déchiffrer la page qui l'intéresse dans le livre récupéré par Nori. Maladroit, il l'embrase, panique, gesticule et perd l'équilibre puis s'emmêle dans une toile en faisant du raffut. Quand il se redresse, entravé, les Piévelus sont effrayés. Il prononce le prénom de Nori et chacun comprend qu'elle le connaît.
C'est l'heure des explications. Nori doit rendre des comptes. Accusée d'avoir menti, elle se défend en disant qu'elle n'a fait que porter secours à un inconnu désorienté et blessé. Son père lui apporte son soutien et alors que certains membres de la tribu réclament son exclusion, Sadoc se montre clément en raison de la jeunesse de Nori : les Brandepied seront autorisés à se joindre à la migration, toujours prévue le lendemain, mais ils devront se tenir à l'arrière du convoi. Pendant que Largo tente de négocier avec Sadoc, Marigold sermonne sa fille. L'Étranger a assisté à la scène et semble mortifié par la situation.
NÚMENÓR
Dans la cité
Le soir venu, Isildur et Eärien assistent à un spectacle de marionnettes en plein air dans la capitale. Excités, ils veulent que leur père leur parle de Galadriel. Il leur explique que la reine Míriel l'a promu commandant avec pour mission de la surveiller. Isildur annonce qu'il envisage de reporter d'une saison son entrée dans la Garde Maritime ce qui surprend et contrarie son père.
Elendil est encore plus fâché quand il s'aperçoit qu'Eärien était au courant et ne l'a pas averti et que son fils aîné, Anárion, semble avoir pesé dans cette décision. Quand l'officier dit qu'il s'était engagé auprès du maître d'équipage en l'assurant qu'Isildur serait à la hauteur, celui-ci lui rétorque qu'il ne lui avait pas demandé de le faire.
Le ton monte entre Elendil et ses enfants. Le tout nouveau commandant exige que son fils soit à bord dans neuf jours, quand aura lieu « L'épreuve de la mer ». Eärien reçoit un message l'informant qu'elle a été acceptée par la Guilde de Bâtisseurs, elle va devenir apprentie. Elendil est surpris, heureusement cette fois-ci, car elle avait été refusée au préalable. Sa fille lui révèle alors qu'Isildur l'a incitée à déposer une nouvelle demande. Quand il se tourne vers son fils pour le remercier, il est parti.
Galadriel rend visite à Halbrand dans la prison. Elle lui dit que sa place n'est pas dans une cellule et qu'elle est désormais certaine qu'il est plus que ce qu'il prétend. Puis, elle lui montre le morceau de parchemin qu'elle a trouvé dans la Bibliothèque Ancestrale et le dessin qui ressemble au motif gravé sur son médaillon. Il répond qu'il l'a trouvé sur un mort.
L'Elfe lui parle de l'homme qui portait cet emblème qui a réuni tous les clans sous une seule bannière. Elle lui dit que l'histoire pourrait se répéter avec un autre homme qui leur permettrait d'affronter le mal qui convoite leurs terres... « ses terres », affirmant qu'il s'agit de son peuple et qu'il en est le roi légitime.
Sans confirmer ses déductions, il regarde une nouvelle fois le parchemin, effleure son médaillon, puis la met en garde en déclarant qu'il n'est pas le héros qu'elle espère. Persuadée que leur rencontre n'est pas due au hasard, elle l'enjoint de l'accompagner en Terre du Milieu. Il rétorque qu'elle est coincée à Númenór et n'a pas d'armée. En souriant, l'Elfe lui répond que ça va changer.
La nuit tombée, Míriel gravit les escaliers qui mènent en haut de la tour qui jouxte le palais. Au chevet de son père, très affaibli, elle lui confie que le moment qu'ils redoutaient est arrivé. « L'Elfe est ici. » lui souffle-t-elle.
TERRE DU MILIEU
La caravane des Piévelus a pris la route. Comme l'a exigé Sadoc, la charrette de Brandepied ferme la marche. Poppy, qui s'est placée aussi à la queue du convoi, se retourne et s'inquiète en voyant qu'ils sont distancés. Avec sa cheville blessée, et malgré l'aide de Nori, Largo peine à faire avancer l'attelage. Alors qu'elle marque une pause, la petite famille sursaute en voyant leur charrette bouger toute seule.
L'Étranger les a suivi. Il fait comprendre à Nori qu'il tient à leur amitié. La jeune Piévelus trouve alors un arrangement qui sera bénéfique à tous : l'Étranger fournira sa force pour les aider à progresser et ils feront de leur mieux pour l'aider en retour. Ses parents acceptent. Poppy et les Brandepied reprennent la route et tentent de réduire la distance qui les sépare du reste de la tribu.
TERRES DU SUD
Revion et Arondir n'ont pas renoncé à leur projet d'évasion. Alors que le premier se rue sur un Orc et le déstabilise, le second lui emboîte le pas. La révolte prend de l'ampleur, mais les créatures reprennent l'avantage en recevant des renforts et en tirant leurs prisonniers à eux en se servant de leurs chaînes. Arondir bondit et provoque l'effondrement de l'abri où se tenaient les Orcs.
Exposés à la lumière du soleil, ils se mettent à hurler. Alors que les captifs utilisent leurs outils pour tenter de briser leurs chaînes, les Orcs lâchent un warg sur eux. La bête fait des victimes, Arondir s'interpose, combat avec vigueur et parvient à l'immobiliser dans un enchevêtrement de racines.
Il engage ensuite le combat contre les Orcs, en blesse grièvement un en lui plantant une branche dans la gorge et protège ainsi la fuite de Revion. Le warg réussit à se libérer de sa prison naturelle, prend en chasse le soldat elfe qui est sauvé par Arondir qui parvient à transpercer la bête hargneuse avec une lance. Revion échoue malgré tout dans sa tentative de fuite, il est mortellement atteint par des flèches tirées par les Orcs et s'écroule sous les yeux de son ami.
Arondir est maîtrisé et ramené dans le tunnel, puis il est conduit devant le chef des créatures, Adar.
Rédigé par Locksley